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vendredi 2 octobre 2015

"Paul-Éric Blanrue et les juifs : de la reconnaissance à la censure". Par Guillaume Durocher (The Occidental Observer)

  Traduction par Louis-Égoïne de Large d'un texte en anglais paru sur le site Occidental Observer.



Paul-Éric Blanrue est un écrivain français dont les livres les plus récents se sont intéressés aux réseaux de pouvoirs juifs en France, particulièrement leurs relations avec la droite sous Nicolas Sarkozy et l'extrême-droite du Front National et de la famille Le Pen. La thèse de ces livres, méticuleusement documentés, est l'énormité de l'influence juive sur l'élite politique françaises et les cercles culturels. Blanrue cite quantité de figures importantes de la politique française sur le sujet, mais montre également la façon dont toute forme de critique est sanctionnée.

Les élites politiques et le pouvoir culturel en France sont déformés par les intérêts de la base ethnique juive, au détriment des groupes non-juifs. Les français de souche souffrent d'une diabolisation de la part d'un groupe dont la culture mémorielle est centrée sur la Shoah, de l'exclusion de facto des nationalistes français de la politique démocratique, et de la censure légale des défenseurs de l'indigénat européens, des lucides, et des révisionnistes. Les Arabes et les musulmans souffrent également, de l'intérieur de la combinaison nocives d'une immigration de masse et d'une promotion du métissage, et sur le plan international du soutien inconditionnel de la France à Israël et à l'empire américain contre les palestiniens, les libyens et les syriens.

La carrière de Blanrue, l'évolution de ses relations avec la communauté juive organisée, et sa difficulté à publier des livres à propos des juifs, est en soi ironique et instructif. En 2007, il cherche à publier un dictionnaire de l'antisémitisme, contenant plus de cinq-cents déclarations judéo-critiques faites à travers l'Histoire par des figures importantes et intellectuelles, intitulé Le Monde contre soi. L'éditeur grand public Grasset refuse le livre, le jugeant "impossible à publier." L'éditeur en chef de Grasset, Jean-Paul Enthoven, écrit à Blanrue en avril de cette année-là :

« Cher Paul-Éric Blanrue,

J'ai donc regardé de très près, et avec un vif intérêt, ce Dictionnaire de l'Antisémitisme. C'est un travail considérable et utile, bourré d'informations - mais, à mon sens, impossible à publier...

À vous, en vive sympathie.

PS : Yann Moix, qui vous témoigne une amitié ancienne et sans faille, m'a dit qu'il accepterait de préfacer votre ouvrage. À supposer que celui-ci il puisse être un jour publié, croyez bien que je lui conseillerais de toutes mes forces de ne pas s'acquitter d'un tel devoir amical. Cela ajouterait un inutile nuage magnétique à sa réputation (telle que certains de ses ennemis voudraient l'affliger) et compliquerait la sortie de son prochain roman - et ni vous ni moi ne souhaitons que cela advienne.»

Un éditeur important jugeait donc qu'une simple association avec un ouvrage documenté sur l'histoire de l'antisémitisme était gravement dommageable pour la carrière d'un écrivain et aboutirait à la censure informel de son travail.

Le Monde contre soi fut publié par la suite par Les Éditions Blanche, un éditeur moins prestigieux publiant principalement de la littérature érotique, et qui pour cette raison bénéficie d'un degré de liberté intellectuelle hors-du-commun. (Blanche est également l'éditeur du nationaliste français et militant anti-judaïque Alain Soral).

Ironie du sort, apparemment contrairement à la peur de Grasset, ce dictionnaire de l'antisémitisme fit un tabac au sein de la communauté organisée. Blanrue fut même invité au B'nai B'rith de France (le groupe suprématiste de la maçonnerie juive) pour présenter Le Monde contre soi à leur salon du livre de novembre 2007. L'ouvrage est toujours mis en avant sur la boutique en ligne du mémorial de la Shoah de Paris. Les chefs de file de la communauté juive considèrent manifestement que le livre peut servir à "éduquer" les non-juifs au sujet de la terrible hostilité manifestée à l'égard de la culture juive, de tous temps et en tous lieux.

Le livre fut republié en 2012 par Kontre Kulture, la maison d'édition de Soral. Cette fois, en revanche, les groupes juifs ne l'acceptèrent pas, et la Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme (LICRA) déposa une plainte dans le but de censurer le dictionnaire, ainsi que quatre autres ouvrages historiques à propos de la juiverie (La France juive d'Édouard Drumont, Le Salut par les Juifs de Léon Bloy, et les traductions françaises du Juif International d'Henry Ford et de La Controverse de Sion de Douglas Reed) pour "incitation à la haine raciale." Il se trouve que la LICRA "antiraciste" et le B'nai B'rith n'acceptant-pas-les-goyms sont deux organismes très proches, qui ont eu le même président durant de nombreuses années.

Comme toujours, la question statuant sur le fait de savoir si les ouvrages devaient être autorisés ou interdits ne reposait pas sur la véracité ou la valeur historique des documents, mais sur de vulgaires intérêts tribaux. Le B'nai B'rith avait promu le livre en pensant qu'il créerait de la sympathie pour les Juifs. La LICRA l'a fait interdire quand ils ont réalisé qu'un tel dictionnaire pouvait pousser les gens à se demander : Attendez, pourquoi diable cette culture s'est-elle attirée autant de critiques consistantes et pointues à travers le monde et les âges, de la part de tant des plus grands leaders politiques de l'Histoire et des génies intellectuels ? La LICRA a senti intuitivement que le pouvoir et les privilèges Juifs se remettraient difficilement d'un examen aussi minutieux. À l'heure actuelle, les quatre ouvrages historiques sont toujours censurés, tandis que le tribunal a relaxé en appel le dictionnaire de Blanrue, en février dernier.

Plus tôt, durant le mandat présidentiel de Sarkozy, inspiré par Le Lobby Israélien de John J. Mearsheimer et Stephen M. Walt, Blanrue décida de réaliser une étude similaire pour la France. Ce fut Sarkozy, Israël et les juifs, un ouvrage très mesuré et modéré. Blanrue s'attacha à démontrer que le quart-de-juif Sarkozy avait été élevé à la fois dans un milieu social de culture juive (par son grand-père juif) et évolué dans ce milieu, nommé maire de la ville de Neuilly (prêtant bien attention à y cultiver la richesse de la communauté juive et du rabbinat). Il présente l'élection de Sarkozy au poste de président de la République comme un forme de remplacement des vestiges de l'élite gaulliste française, qui s'attachait à conserver une indépendance vis-à-vis des États-Unis et une politique équilibrée à l'égard d'Israël, via les néoconservateurs juifs.

Sarkozy - à présent dans l'opposition et visant une réélection pour la présidence - a fait un certain nombre de déclaration judéo-centrée depuis la publication du livre de Blanrue, sans doute parce qu'il navigue dans ces milieux, et certainement pour flatter l'oligarchie juive. Le 25 novembre 2014, Sarkozy a dit, devant un public français : "Je n'accepterai jamais que le droit à la sécurité d'Israël soit remis en question. Jamais. C'est le combat de ma vie." Le 8 juin 2015, il a dit, devant un public israélien : "[La Shoah] demeure une tâche indélébile sur la conscience de l'humanité, et nous avons tous contracté envers le peuple juif une dette qui ne peut pas s'éteindre." Ainsi qu'aurait pu le dire Russell Kirk : Sarkozy vise-t-il le Palais de l'Élysée ou la Knesset israélienne ?! Et pourtant cet homme fut et aspire à être à nouveau le Chef de l'État Français ! Ses commentaires judéo-centrés et israélo-centrés - et permettez-moi de rappeler que 99% de la population française est composée de non-juifs - n'ont rencontré aucune critique dans les médias de masse. La reconnaissance qu'Israël passe en priorité dans son cœur ("le combat de ma vie") et la réduction manifeste de l'humanité à un éternel esclavage débiteur ("une dette qui ne peut pas s'éteindre") ne le rend-il pas inéligible à la présidence de la République Française ?

En tout cas, la publication de son Sarkozy s'est avérée très difficile pour Blanrue en 2009, en dépit du travail de prudence au niveau du langage. Même Franck Spengler, qui n'est pas étranger à la controverse, étant à la tête des Éditions Blanche, refusa de le publier. Il écrivit à Blanrue :

« Pour le publier, c'est hélas non, car outre les risques, mesurés malgré tout, de sortir ce livre, on n'aura pas une ligne de presse, et encore moins de médias télé ou radio, justement du fait de la mainmise de ceux dont on ne peut pas dire le nom et leurs affiliés. Et ce ne sont pas quelques remous sur Internet qui feront vendre le livre en librairie. Livre pas interdit, bien sûr, mais livre passé sous silence et avec encore moins de ventes que Le Monde contre soi qui, hélas, n'eut pas le succès qu'il méritait, en raison du silence fait autour de lui. »

Le livre finit par trouver un éditeur hors de France - la maison belge Oser Dire - et dut, par la suite, faire face à des difficultés, même pour trouver un distributeur pour accéder aux librairies françaises, ce qui prit quatre mois en tout. En juin 2009, Blanrue donna une conférence de presse à Paris pour promouvoir le livre. L'événement fit salle comble, mais le public comptait seulement deux journalistes : une journaliste indépendante de nationalité britannique et Marc de Miramon, du journal communiste L'Humanité. Pas longtemps après, la librairie parisienne Résistances, qui avait placé Sarkozy, Israël et les juifs en vitrine, fut saccagée par des voyous de la Ligue de Défense Juive - une milice extrémiste suprématiste interdite en Israël et aux États-Unis, mais qui a pignon sur rue en France - les ordinateurs et les livres furent détruits, ces derniers trempés dans de l'huile. À nouveau, il n'y eu pas le moindre écho médiatique sur ce qui peut s'apparenter à un autodafé.

Le livre de Blanrue fit ensuite face à un blackout médiatique général, et fut seulement mentionné dans les médias tunisiens, égyptiens, et saoudiens (qui, je suis bien obligé de le faire remarquer, témoignent indéniablement du plus grand degré de liberté d'expression sur les questions juives dans les pays non-occidentaux).

On pourrait penser que le titre plutôt provocateur du livre - qui fait référence à un ouvrage plus ancien écrit par le célèbre philosophe juif libéral-conservateur Raymond Aron - soit le problème qui a conduit à l'omerta. Mais Blanrue remarque que les médias de masse français utilisent ce titre dans l'article "Obama, Israël, et les Juifs" et que le livre pro-israélien, ayant reçu un accueil critique favorable, écrit par l'ancien ambassadeur israélien Freddy Aytan, a un titre étonnamment similaire. Le problème, en fait, ne résidait pas dans le titre, mais dans le fait que le livre de Blanrue était critique vis-à-vis des flatteries de Sarkozy pour des Juifs ethnocentristes clairement identifiés, l'importance du nombre de ces Juifs dans son gouvernement, et ce virage ethnique représentant un changement important pro-israélien dans la politique étrangère française, au détriment à la fois des droits des Palestiniens et des intérêts français objectifs.

Blanrue écrit : « J'ai affaire à une censure de facto et à une interdiction officieuse. La méthode est d'autant plus insidieuse : le bannissement brutal de mon livre sur ordre ministériel, ou sur la suggestion d'une organisation ethnique, aurait pu produire des dizaines de milliers de réactions d'indignation, et au minimum signaler mon existence... Certains journalistes avaient peur... Jamais la question israélienne n'a été aussi taboue ; jamais la République Française n'a été aussi enclavée par un réseau dédié à la cause sioniste. »

Blanrue a été soutenu par un certain nombre de personnalités qui ont eu l'honnêteté intellectuelle de soumettre le racisme juif et le colonialisme israélien à la critique habituellement réservée aux blancs. Alain Gresh, du magazine d'extrême-gauche Le Monde diplomatique, a écrit : "Ces ouvrages méritent le débat, pas une censure de facto."

Cela s'est cependant révélé totalement insuffisant pour briser un omerta plus large et dans le livre suivant de Blanrue, Jean-Marie, Marine et les juifs, l'écriture est plus franche, plus mordante. Ne croyant évidemment plus que la liberté intellectuelle soit encore possible en France, Blanrue s'est depuis expatrié, ayant d'abord déménagé en Belgique, puis à Venise, où il réside à présent. Cela dit, son travail jouit d'une visibilité considérable dans les médias alternatifs français. Comme toujours, la liberté de penser sur cette question n'existe que sur le net.

Il est à noter que le romancier Yann Moix, qui s'est montré si favorable à la publication du dictionnaire de Blanrue sur l'antisémitisme, et a même préfacé l'ouvrage, est depuis devenu chroniqueur sur la chaîne de télévision publique France 2. Moix, qui s'est également opposé à la censure légale sur le sujet de l'Holocauste, s'est apparemment fait pincer et est à présent terrifié à l'idée d'être associé à des figures politiquement incorrectes telles que Blanrue. C'est la carotte et le bâton du showbiz. Lorsqu'il s'est récemment fait interroger, lors d'un rassemblement d'écrivains, au sujet de sa préface au livre de Blanrue, Moix n'a trouvé de meilleure réponse que celle de quitter la scène. Les êtres humains, l'être humain, réagira généralement aux provocations, et la guerre menée contre les Blancs et leur culture n'est rien d'autre que de la provocation...

Guillaume Durocher 
24 septembre 2015